D4 – Guillaume Vilcocq (ORLEIX IV):”Un derby ça se joue, ça se gagne et ça se fête!

Il aura fallut attendre les arrêts de jeu pour connaître l’identité de ce derby haut en couleurs entre les Old Stars du Quand Même et l’ELPY III (4-3)…

Guillaume Vilcocq (entraînement d’Orleix):“Un derby ça se joue, ça se gagne et ça se fête!”

“Un dimanche comme un autre, les yeux collés, une haleine chargée et une envie de jouer qu’il va falloir aller chercher. Mais sur le papier ce n’est pas un dimanche comme un autre, aujourd’hui c’est un derby… et un derby ça se joue, ça se gagne et ça se fête! Et ce jour là, les Orleixois ont fait 3 sur 3….

L’échauffement des joueurs commence en pantoufles comme à son habitude. Le gardien de buts aux allures de Joel Bats dans l’accoutrement mais pas dans la coiffure, préfère ne s’échauffer que cinq minutes avec son neveu de quatre ans et demi puis part jouer à la tablette pendant trente minutes avec Monsieur L’Arbitre.

Avec une moyenne d’âge rajeunit à 34,92 piges, la jeunesse véloce s’installe dans la tête de nos Old Stars. Malheureusement ce ne sera que dans la tête : la moyenne d’âge du corps et du foie avoisine les 57ans et cela fortement dû à notre dernière « jeune » recrue d’origine portugaise, fils de Gustavo et de Frédéric Meyrieu.

Le clairon sonne, c’est l’heure de rentrer en piste! Les tribunes se remplissent, la ferveur monte ce derby va tenir toutes ses promesses.
La tactique mise en place par les Orleixois frise le stratège militaire : «On va commencer de ce côté car pareil y’aura des nuages en deuxième mi temps»

La partie commence, cette équipe de l’Elan Pyrénéen fait bonne figure et se présente plus en forme qu’au match aller, quoiqu’il en soit les vieux renards orleixois en ont vu d’autres et ne rechignent pas à la tâche, ça s’y file comme prévu !
De l’engagement, des tacles, des caramels aériens, c’est pas du Destruction Derby mais pas loin, la tôle froissée en moins. On n’est pas inquiet, ça va passer…

Première mi temps avec un bon rythme où même le petit chien d’un supporter se paie le luxe de prendre de vitesse notre milieu de couloir pachydermique déjà au rupteur au bouts de quatre minutes de jeu.

Ce même joueur aux allures éléphantesques fera parler de lui par deux fois, coup sur coup. D’abord quand sa première frappe, un ballon plein de neige, enfonce le capot de la 205 d’un vieux gars sur le parking et ensuite quand sa reprise de volée de 35 metres vient s’écraser sur les volets de la voisine, qui venait de les fermer au vu de sa première tentative. Quoiqu’il en soit, on apprécie le coup de panache de ce joueur trop souvent sous côté, il y avait du Alain Caveglia dans son geste.

Notre Didier Deschamps national se blesse et le coach Diabolique le soigne sur le terrain avec un coup d’eau sur la jambe et une poche de merveilles préparées auparavant par la maman du joueur lui même. Il doit être hélitreuillé jusqu’au Club House, c’est dur sur le coup mais au final c’est plus une perte affective que réellement footballistique.

L’Elpy ouvre le score sur une « erreur d’appréciation de la couleur du maillot au mec à qui tu fais la passe » de notre capitaine, âgé d’un an de plus tout juste, et c’est en one vs one que le buteur bazétois vient dribbler le portier du QMO.
Comme il dit mon papi, la réponse du loup à la bergère ne se fait pas attendre et ce n’est que quelques millièmes de secondes plus tard que GRM7 libre de tout marquage mystifie de la tête le gardien de l’Elan Pyrénéen, auteur de très beaux arrêts tout le long de la partie.

La machine est lancée 1-1, 2-1, 3-1 ! Tonton Dumout d’un tir de Gunners foudroie, ou plutôt fout de travers, la cage visiteuse et Monsieur Presque Deuxbutsparmatch, ce diable, comme le définit le banc adverse, qui pas loin du vrai, fera ce qu’il sait faire de mieux : marquer.

Alors, un alignement de planète se fait au bénéfice des visiteurs et transforme le « on est pas inquiet, ça va passer » du début en «aïe, là ça va être ric-rac », en 20 minutes 3-1, 3-2, 3-3 !

C’est tout d’abord le Cafu orleixois qui s’est dit «  Tiens là je saute pas » et laisse du coup l’attaquant adversaire s’essayer à une papinade imparable .

Ensuite c’est le gardien qui décidera sur coup de pied arrêté qu’un ballon largement « parable » peut devenir « imparable » si on s’y prend comme un manche a couille ! ll n’y avait pourtant pas de vent, pas de soleil ( éh oui en deuxième mi-temps il y avait des nuages comme prédit ) et personne pour gêner, c’est dur de se retrouver en finale de l’Euro 84 dans les cages de l’équipe d’Espagne…

Certains, pour se rassurer, diront qu’un derby ça se gagne à la toute fin d’un match et ils ont surement raison car il reste deux minutes de jeu quand Monsieur Presque Deuxbutsparmatch décide de changer lui-même son surnom. Il devient officiellement jusqu’a samedi prochain Monsieur DeuxButsparmatch et offre la victoire à son équipe !

Il ne reste plus qu’a fêter la victoire et pour ça les Old Stars sont spécialistes en la matière…Ce dimanche c’est l’anniversaire du Capitaine et de Monsieur Merveilles et ça a envoyé du tube des années 90 jusque tard dans la night, dans un ClubHouse plein a craquer !

Merci à tous d’être venu au stade, de nous avoir brancher comme des cochons, d’être resté boire un demi avec nous…on a besoin de ça pour exister dans cette jungle footballistique.
On notera l’entrée en jeu de l’enfant du stade, pour l’anecdote, juste à coté du nouveau panneau qu’il a lui-même installé quelques jours plus tôt…c’était beau !
Samedi soir, nous nous déplaçons chez Les Hippocampes et nous espérons Tony que la pêche sera bonne !

Bisous à la fraise.”