Expat’ – Alexandre Lafitte (Club Abidjan) :”J’aspirais à ce genre de projet”

Alexandre Lafitte est devenu le plus jeune entraîneur Français à la tête d’une équipe professionnelle dans le monde. A seulement 25 ans, l’ancien entraîneur du Tarbes Pyrénées Football chez les U19 et adjoint chez les séniors alors en national (2 et 3), s’est engagé avec le club d’Abidjan, en côte d’Ivoire, l’un des plus grand club du pays.

Bonjour Alex, on t’avait quitté après ton expérience chez les féminines du Paris FC. Que s est il passé depuis?

Après mon expérience au Paris FC, je suis passé à la PSG Académie, ainsi qu’à Gueugnon avant de signer début Janvier comme entraîneur du stade Abidjan en ligue 1 Ivoirienne. Entre temps, quelques projets non aboutis pour moi ainsi qu’en collaboration avec une personne que vous connaissez très bien, et des projets en France et Étranger que j’ai refusé pour différentes raisons.

“ la connaissance, voir le savoir faire ne suffisent pas pour évoluer“

Comment devient on le plus jeune entraineur français d’une équipe fanion professionnelle ?

Il n’y a pas de recette miracle par contre comme je dis souvent, je pense que le plus important c’est de se concentrer sur ce que l’on maîtrise, c’est à dire sa progression personnelle et comprendre comment fonctionne l’environnement dans lequel vous gravitez. Pour le coup, j’ai toujours vu l’entraîneur comme quelqu’un qui doit avoir une approche globale du fonctionnement. De ce fait, pendant quelques années, j’ai développé différents savoirs pour essayer de maîtriser différentes compétences nécessaires en tant qu’entraîneur et manager d’un groupe. Je me suis rendu compte après certaines déconvenues que la connaissance, voir le savoir faire ne suffisent pas pour évoluer. Vous pouvez être bon mais si personne ne le sait, vous devez toujours recommencer à zéro, et ça peut devenir frustrant. J’ai compris qu’il fallait comprendre le système dans lequel j’évolue, et développer un réseau pour mieux appréhender l’environnement du foot pour potentiellement se donner les moyens d’évoluer. Puis ce sont des rencontres qui vous font grandir et qui vous offre des opportunités. Concernant l’âge, on ne maîtrise pas le temps, ni ce que font les autres mais le principal c’est d’être focaliser sur soi, son propre projet.

Peux tu nous en dire plus sur ce club d’Abidjan? Quelles sont les structures? Le projet?

Le club d’Abidjan est un club mythique c’est le premier club Ivoirien à avoir remporté la ligue des champions en Afrique. Il a remporté notamment cinq fois le titre de champion, le club possède le troisième meilleurs palmarès du pays. Le club est actuellement en reconstruction, après avoir connu une descente et quatre saisons en D2. Le club sous l’impulsion du président Sidibe a réussi à remonter en ligue 1 cette saison. Le centre d’entraînement est actuellement en construction est sera potentiellement disponible saison prochaine. J’ai pris l’initiative de changer le lieu d’entraînement avec l’accord du président pour avoir des conditions de travail de haut niveau. Nous sommes actuellement en location sur un terrain synthétique nouvelle génération dans le Nouveau Centre d’entraînement du club de San Pedro qui évolue en ligue 1. Concernant les stades où se jouent les matchs, du fait que la CAN aura lieu en 2024 en Côte d’Ivoire, tous les stades sont en rénovations ou constructions, et seront disponibles pour le championnat après la CAN. De ce fait, tous les matchs ont lieu (du Vendredi au Lundi) dans un même stade avec pelouse synthétique à Abidjan (hors exception dans le stade de Yamoussoukro, où évoluera Samedi le stade Abidjan pour sa reprise).

Le projet qui m’a été présenté est à court terme de maintenir l’équipe en ligue 1, puis de structurer le fonctionnement de l’équipe professionnelle afin de se donner les moyens d’atteindre la ligue des champions africaines dans les prochaines saisons.

Vis tu un rêve ? 

Non je pense que je vis juste ma passion dans un cadre différent avec humilité et ambition. J’aspirais à ce genre de projet, j’ai pensé que c’était le bon moment et je suis très content de mon choix. Sachant que j’ai été accueilli de manière chaleureuse et tout est mis à ma disposition pour pouvoir performer.

Comme d’habitude, à toi le dernier mot :

Je garde un œil sur le 65, j’espère que ce département pourra être porté par des personnalités pour le faire progresser comme il le mérite.

Propos recueillis par Puk