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Arbitrage – Droit de réponse à l’article « Arbitrage – démissions et crise chez les hommes en noir »

Suite à l’article « Arbitrage – Démissions et crise chez les hommes en noir » publié ce samedi 1er Mars dans nos colonnes, Mohamed El Maadioui (membre élu du District et ancien président de la CDA), visé dans cet article, a tenu à réagir :

« Droit de réponse : District – Les arbitres n’ont aucune raison de s’inquiéter

Tout d’abord, je tiens à réagir au titre alarmiste et provocateur de l’article : « Arbitrage – démission et crise chez les hommes en noir ». Il faut se calmer ! Il n’y a aucune crise au sein du district, ni chez les arbitres.

Pour ma part, je me présente : Mohamed El Maadioui. J’interviens ici avec ce droit de réponse en tant que membre élu du Comité Directeur du District des Hautes-Pyrénées et également membre de la CDA. Il est important de remettre les choses en perspective et de clarifier certains points qui ont été mal interprétés. Je suis également ancien arbitre central de Régional 1, ainsi que formateur diplômé en arbitrage IR2F auprès de la Ligue Occitanie. J’interviens dans toutes les Formations Initiales d’Arbitrage organisées dans notre département et depuis cette deuxième partie de saison, je porte un projet de remise à niveau et de recyclage des arbitres que le Comité Directeur du District m’a confié.

Le président de la CDA et la personne chargée de s’occuper des désignations ont pris la décision de démissionner de leur propre chef, sans aucune pression, ni de ma part, ni de celle du district. Depuis le début, nous avons toujours privilégié le dialogue, l’écoute et la progression dans l’intérêt des arbitres et du football départemental. Si ces deux personnes ont choisi de partir, c’est leur choix et cela leur appartient, mais il est hors de question de laisser croire que l’arbitrage départemental est en péril à cause de cela. Cette mise en scène dramatique est totalement exagérée.

Il s’agit, je l’admets, d’une sortie inattendue, qui ressemble davantage à un règlement de compte à mon encontre, mené de manière totalement subjective. Ces démissionnaires pensaient peut-être que diriger la Commission Départementale d’Arbitrage était une tâche simple, sans contrainte ni exigences particulières. Ils ont finalement réalisé que la gestion d’une telle commission était bien plus complexe qu’ils ne l’imaginaient.

Il convient de préciser que la personne qui s’est permise de m’attaquer publiquement se présente comme un arbitre de Ligue régional, officiant en R2 et R1. Toutefois, il est important de souligner qu’il est arbitre assistant, ce qui a son importance. Cette même personne affirme que le climat était devenu irrespirable avec l’ancien président de la CDA (moi), qui n’acceptait pas le nouveau fonctionnement mis en place par la nouvelle équipe. Je tiens à préciser que cette personne n’a pas saisi le fait que l’on ne peut pas agir comme bon nous semble. Les commissions sont sous la responsabilité du Comité Directeur du District, et en tant que membre élu, j’ai aussi des responsabilités, tout comme les autres membres du comité, pour veiller au bon fonctionnement des commissions.

La saison dernière, lorsque j’ai décidé de passer le relais à mon successeur, j’ai été très clair avec lui : la CDA devait continuer à évoluer dans la direction souhaitée par le District. Je lui ai également proposé mon accompagnement au début de sa présidence, une offre qu’il a acceptée et même exigée. J’ai donc rempli ce rôle, en étant disponible chaque fois qu’il en avait besoin. Cependant, lorsque j’ai constaté certaines dérives et problématiques au sein de cette commission, notamment concernant les désignations, je ne pouvais pas rester silencieux.

Cette même personne démissionnaire affirme : « Le but étant de retrouver une gestion saine et surtout une relation humaine avec nos arbitres ». Franchement, j’ai du mal à croire ce que je lis. Sous-entendre qu’il n’y avait pas de gestion humaine avec les arbitres lorsque j’étais président de cette commission durant 12 années, c’est totalement inacceptable. Bien sûr qu’il y avait une relation humaine avec les arbitres, mais celle-ci devait être associée à un certain sérieux, car la fonction d’arbitre exige rigueur et responsabilité. C’est quand même l’objectif principal ! Si, pour lui, une « relation humaine » signifie copinage, laxisme et absence de cadre, alors je suis désolé, mais aucune instance n’accepterait ce type de gestion. La relation humaine est essentielle, mais elle doit être mutuelle et respectueuse du cadre. Un arbitre a des droits, mais aussi des devoirs envers son engagement et son rôle sur le terrain.

Quant au responsable des désignations démissionnaire, il faut aussi rappeler qu’il y a deux saisons, il avait multiplié les demandes pour prendre en charge la gestion des désignations des arbitres. En 2023, à partir de décembre, je l’ai accompagné dans les désignations et tout s’est très bien déroulé. Il n’avait aucune remarque à faire, il a parfaitement accepté le fonctionnement de la CDA. Et aujourd’hui, cette saison, il ose dire le contraire. C’est une accusation dénuée de fondement et non conforme à la réalité de ce que nous avons vécu ensemble.

Il est important de clarifier que l’amitié entre la présidente et moi n’a rien à voir avec ces deux démissions. Cette amitié, pour moi, est avant tout une amitié de respect mutuel, qui s’est construite au fil des années grâce à nos travaux communs au sein du district. Nous avons appris à travailler ensemble, dans un climat de confiance, en nous appuyant chacun sur les compétences et les engagements que nous avons apportés à notre niveau. Cela ne nuit en rien à notre travail et n’empêche pas que, lorsque quelque chose ne va pas, nous en parlions clairement et professionnellement. En ce qui concerne la présidente, je tiens à souligner que c’est une personne que je respecte profondément, tout comme je respecte les autres personnes du District.

Le démissionnaire pointe du doigt le fait que durant ma présidence à la tête de la Commission Départementale de l’Arbitrage (CDA), des démissions d’arbitres étaient fréquentes. Il est important de préciser que ces démissions n’étaient en rien le reflet d’une mauvaise gestion de ma part, mais plutôt le résultat de facteurs externes auxquels nous ne pouvions pas échapper. En effet, ces démissions étaient principalement dues à des raisons personnelles, professionnelles, à des études ou liées à la fin de carrière de certains arbitres, des éléments qui ont toujours existé dans le monde de l’arbitrage.

Durant la crise sanitaire de 2020-2021, nous avons observé une diminution de l’effectif arbitral, qui est passée à 64 arbitres en 2021-2022. Cette réduction de l’effectif était, il faut le dire, inévitable, étant donné l’impossibilité de lancer de nouveaux arbitres à cause de la pandémie et des restrictions imposées. Nombre d’arbitres, qui avaient été éloignés des terrains pendant cette période, ont décidé de ne pas reprendre, se réorientant vers d’autres priorités, notamment familiales. Ce phénomène ne doit pas être interprété comme un échec de la gestion de la CDA, mais comme une conséquence directe de la crise sanitaire qui a perturbé tous les secteurs, y compris celui de l’arbitrage. Sous ma présidence, dès la saison suivante (2022-2023), nous avons fait un travail soutenu pour augmenter l’effectif arbitral, qui a atteint 74 arbitres. L’année suivante (2023-2024), l’effectif a encore augmenté pour atteindre 86 arbitres. Ce résultat démontre que la gestion de l’effectif arbitral sous ma présidence n’a fait qu’augmenter le nombre. Il est également pertinent de souligner que, suite à mon départ, curieusement l’effectif des arbitres a connu une baisse, avec un total de 69 arbitres en 2024-2025. Cette diminution de l’effectif ne découle pas de mes décisions.

Je tiens à préciser un autre point essentiel, évoqué par le démissionnaire. En tant que bénévoles élus, notre seule ambition est de contribuer à l’avancement du District pour assurer le bon fonctionnement du football départemental. Le rôle du responsable des désignations de la CDA est très clair : il s’agit de faire les désignations d’arbitres, pas d’interférer dans les décisions stratégiques du District. Il n’est pas de son ressort de chercher à « faire avancer le district« . Ce travail revient aux membres élus du Comité Directeur, aux clubs et aux autres instances. Il est important de respecter les rôles de chacun.

Le démissionnaire souligne qu’il cherchait à redonner cet aspect humain qui, selon lui, faisait défaut auparavant. J’entends et comprends cette notion de proximité, de soutien et de dialogue, et il est effectivement fondamental d’avoir des relations humaines solides dans ce domaine. Cependant, une question légitime se pose : si ce côté humain était réellement aussi essentiel pour lui, pourquoi avoir démissionné aussi brusquement et sans préavis ? Personne ne l’a contraint à démissionner. Au contraire, la présidente et d’autres étaient prêt à dialoguer et à chercher des solutions ensemble pour résoudre d’éventuels problèmes. Au lieu de donner suite à la proposition de réunion, un mail de démission a été reçu en réponse… Dans ce cas, pourquoi agir ainsi si le « côté humain » était une priorité pour lui ? Pourquoi avoir choisi de partir précipitamment, laissant ainsi les arbitres en difficulté, notamment pour les désignations qui étaient à organiser pour les semaines à venir ? Il est important de rappeler que les matches de ce week-end ont été conservées, mais il est tout de même regrettable qu’il ait choisi, arbitrairement, de supprimer les désignations de la semaine suivante, compliquant ainsi la situation pour les arbitres eux-mêmes, qui se retrouvent dans l’incertitude pour leurs futures désignations. Cette décision semble contredire les propositions sur l’importance du côté humain. Si réellement ils accordent autant de valeur à la relation humaine, pourquoi avoir agi de cette manière ? Il me semble qu’il y a ici une incohérence totale entre ce qui est revendiqué et ce qui a été fait, et il est important de le souligner.

Pour terminer, je tiens à rappeler une fois de plus qu’il n’y a pas de crise au sein du corps arbitral. Nous avons suffisamment de ressources et de personnes motivées, que ce soit au sein de la CDA, du District ou dans les clubs, qui travaillent pour faire face à cette situation inattendue. Donc, les arbitres n’ont aucune raison de s’inquiéter. Tout est mis en œuvre pour résoudre cette situation de manière rapide, efficace et sereine. L’objectif reste le même : Rester unis dans un esprit de respect, de collaboration et de progression continue. »

Mohamed EL MAADIOUI

Membre élu du Comité Directeur du District 

Ancien Président de la CDA de 2012 à 2024

Ancien Arbitre Régional 1 

Formateur diplômé en arbitrage IR2F

Responsable de la formation et du recyclage des arbitres

Consulter l’article du Samedi 1er Mars : Arbitrage – Démissions et crise chez les hommes en noir